La Bretagne, destination préférée des français, attire de plus en plus de touristes, avec une population multipliée par cinq l'été. Certains sites patrimoniaux et espaces naturels sont aujourd'hui menacés par la surfréquentation touristique. Tour d'horizon des solutions mises en place pour y remédier.
Trop de touristes en Bretagne ?
Cet été, en Bretagne, plus de 90 millions de nuitées ont été enregistrées dans les campings, gîtes, hôtels et autres hébergements touristiques. Une année record ! Rassurez-vous, on est encore loin du tourisme de masse, comme sur la Côte d'Azur, à Barcelone ou Venise. La Bretagne, certes, connaît quelques pics d'hyper fréquentation, principalement l'été en bord de mer. Néanmoins, cette affluence pose des problèmes dans certaines communes bretonnes. Les effets négatifs du "surtourisme" sont nombreux : pollution, destruction d'habitats et milieux naturels, mise en danger de la biodiversité, dégradation des sites culturels, etc. Plus que jamais, l'enjeu est de protéger et gérer durablement les lieux très fréquentés, tout en permettant l'accès à ces sites remarquables.
Comment limiter les dégâts ?
Dans le Finistère, les sites naturels et culturels très fréquentés sont surveillés de près afin d'encadrer leur visite. Instaurée en 1986, la loi Littoral a pour but de contrôler l'urbanisation des côtes, mais aussi de mieux gérer les flux touristiques. Pour limiter les activités humaines, certaines réserves naturelles et espaces protégés ne sont ouverts au public qu'une partie de l'année, ou uniquement lors de visites guidées.
En Bretagne, la pointe du Raz en cap Sizun, les Dunes sauvages de Gâvres à Quiberon et les caps d'Erquy et Fréhel sont labellisés "Grand Site de France". Les gestionnaires de ces sites emblématiques ont pour objectif de trouver un équilibre entre la préservation du patrimoine culturel et paysager, la qualité de vie des locaux et l'accueil du public.
À deux pas de notre camping, dans le Finistère Sud, la pointe de la Torche attire de plus en plus de promeneurs et surfeurs. Un vrai casse-tête, notamment au niveau des parkings, vite saturés. D'autres options, Pors-Carn, Tréguennec et Penhors sont donc désormais promues.
Autre solution, plus drastique encore : l'interdiction pure et simple d'accès au site. Régulièrement classée parmi les plus belles plages du monde par de nombreux magazines internationaux, la plage de l'île Vierge, sur la presqu'île de Crozon, a vu un afflux soudain de visiteurs, mettant en danger ce site remarquable et protégé. L'accès à la crique paradisiaque est désormais strictement interdit.
Des vacances loin de la foule sur les "itinéraires bis" de Bretagne
Comme nous l'avons vu, une forte fréquentation touristique n'est pas sans impacts sur l'environnement. Le tourisme de masse nuit également à l'expérience du visiteur en quête d'authenticité. Il est parfois bienvenu de sortir des sentiers battus et de suivre des itinéraires différents de ceux envisagés, quitte à changer de la "carte postale". Un choix qui s'inscrit dans la tendance du moment. Les voyageurs veulent plus de tourisme responsable, d'expériences inédites, de nouvelles découvertes.
Dans le Finistère, la forêt de Huelgoat est moins connue que Brocéliande, et pourtant elle se révèle tout aussi fascinante, pleine de légendes et de beauté. Oubliez aussi les remparts de Concarneau, les galeries d'art de Pont-Aven ou l'archipel des Glénan, rapidement saturés. Embarquez plutôt avec les travailleurs de la criée du port de pêche du Guilvinec, explorez les monts d'Arrée et le Menez-Hom, visitez les enclos paroissiaux entre la baie de Morlaix et la rade de Brest ou découvrez les menhirs et dolmens cachés du Pays bigouden. Des lieux encore secrets et peu connus, moins fréquentés, mais tout aussi intéressants. Une astuce : fermez les yeux et posez votre doigt au hasard sur une carte. Il n'y a plus qu'à y aller ! De manière moins aléatoire, vous pouvez aussi parcourir notre blog pour y trouver l'inspiration.
À lire aussi : Comment l'archipel des Glénan relève le défi du tourisme durable ?
Découvrir des sites très populaires, OUI, mais en adoptant une bonne attitude !
Aussi, si vous ne résistez pas à la tentation de visiter un site ultra-fréquenté, et on vous comprend, il est indispensable d'adopter les bons gestes pour minimiser l'impact de votre visite.
- Privilégier, si possible, le "hors saison" ou un jour de la semaine pour éviter les attroupements.
- Privilégier la marche et le vélo et les moyens de transport les moins énergivores.
- Respecter la quiétude des lieux et faire le moins de bruit possible.
- Rester sur les sentiers balisés ou les chemins indiqués.
- Respecter les interdictions de passage et les propriétés privées.
- Ne laisser aucun déchet derrière soi.
- Ne prendre que des photos (pas de cueillette de fleurs ni de plantes sauvages)
- Tenir son chien en laisse (pour ne pas déranger la faune locale)
Envie de passer des vacances écoresponsables dans le Finistère Sud ? Engagé dans une démarche écologique et labellisé Sites et Paysages, notre éco-camping en Bretagne vous accueille à la pointe de la Torche, au coeur du Pays Bigouden, au bout du monde, loin des grandes foules, du bruit et de toute pollution.
photo@Eak K, pixabay